Comprendre les quotités dans l’assurance de prêt
Accueil » Guide emprunteur » Comprendre les quotités dans l’assurance de prêt
Lorsque l’on parle de quotité en assurance emprunteur, cela représente la part de capital à assurer pour chaque emprunteur, c’est-à-dire le montant sur lequel vous serez couvert en cas de problème de remboursement de vos mensualités. La quotité détermine ainsi le montant que l’assurance prendra à sa charge si vous faites appel à elle en cas de coup dur. Lors de la souscription de votre assurance de prêt, lorsque vous empruntez avec un co-emprunteur, il est nécessaire d’anticiper et de bien réfléchir à la quotité de chaque tête.
Souscription d’une assurance de prêt : comment répartir les quotités ?
La part du capital à assurer va de 1 à 100%pour chaque emprunteur.
Si vous empruntez seul(e)
Si vous souscrivez seul(e) un crédit bancaire, l’organisme prêteur demandera obligatoirement que la totalité du montant emprunté soit assuré, soit une quotité de 100% En cas de problème de remboursement, l’assurance remboursera vos mensualités. En cas de décès, l’assurance paiera la totalité du crédit.
Si vous empruntez avec un co-emprunteur
Dans le cas de la souscription d’un prêt immobilier avec un co-emprunteur, les choses se compliquent car les quotités deviennent à ce moment-là, un véritable enjeu financier.
Si vous empruntez à deux, les quotités pourront être :
- soit réparties équitablement entre les deux emprunteurs
- soit évoluer proportionnellement en fonction des revenus ou du profil emprunteur de chacun (différences de salaire, problème de santé, métier à risque, etc.).
La banque va a minima demander à ce que le total des quotités soit de 100%, mais la répartition finale vous appartient : 50/50, 10/90, 70/30, 100/100 etc. Aucun minimum n’est exigé par personne. Il vous revient de décider si vous souhaitez être assuré :
- à 100% pour les deux,
- à 100% chacun (ce qui équivaut à une couverture à 200%). En cas de décès ou d’invalidité d’un des co-emprunteurs, l’assurance prendra à sa charge le prêt et soldera la totalité de l’emprunt. Le conjoint n’aura plus rien à payer.
Exemples :
Bruno souscrit seul un crédit bancaire de 180 000 €. Sa banque lui demandera automatiquement une quotité de 100% : cela veut dire qu’il sera couvert en totalité sur son emprunt en cas de coup dur.
Ludovic emprunte avec Myriam 200 000 € pour l’achat de leur maison à la campagne. Ils optent pour une quotité de 100 % chacun, soit un total de 200 % (le maximum possible). Concrètement cela veut dire, que si l’un des deux emprunteurs ne peut plus rembourser au cours du prêt, l’assurance prendra en charge la totalité des mensualités restantes. Le deuxième assuré n’aura plus rien à craindre : le crédit sera intégralement soldé.
Anna et Sam sont en couple avec 2 enfants à charge. Anna couvre à hauteur de 75% les revenus du foyer et Sam à hauteur de 25%. Leur emprunt est de 200 000 euros sur 20 ans. Si l’on met en place une répartition de quotités à deux, proportionnelle en fonction des revenus de chacun, Anna pourrait être assurée à hauteur de 75% de 200 000 euros (soit 150 000 euros) et Sam à hauteur de 25% de 200 000 euros (soit 50 000 euros). Bien évidemment, ils peuvent également faire le choix d’être assurés à 100% chacun ou à 100% l’un et 50% l’autre.
Le prix de votre assurance de prêt immobilier va fluctuer en fonction de la répartition de vos quotités : si vous prenez une couverture à 200 % (soit 100% chacun), l’assurance sera plus chère que si vous êtes assuré à hauteur de 30/70%. Demander des devis gratuits et faire des comparatifs d’assurance vous permettront de trouver l’offre la plus avantageuse.
Répartition de quotités : comment faire le bon choix ?
Bien évidemment une répartition à 200% assure une meilleure couverture en cas de décès d’un des deux conjoints (renseignez-vous aussi par rapport à vos autres assurances, comme les assurances prévoyance ou assurances vie).
Mais chaque situation étant différente, avant de trancher, posez-vous les bonnes questions :
- Quelle répartition de quotités assurera la stabilité financière de mon foyer ?
- En cas de décès, mon conjoint pourrait-il payer sa part sur le prêt en plus des charges du foyer ?
- En cas d’invalidité, quel sera le montant desindemnités qui me seront versées en fonction des garanties assurances souscrites ? Aurai-je la même capacité de remboursement ?
- Quel est mon profil emprunteur ? Ai-je une situation professionnelle stable sur le long terme ?
Pour optimiser votre budget, vous pouvez également répartir le pourcentage de vos quotités en fonction des risques : décès, incapacité temporaire totale (ITT) ou partielle permanente (IPP).
Problème de santé : quelle répartition entre les co-emprunteurs ?
Lors d’une demande de prêt, l’organisme emprunteur va vous questionner sur votre état de santé et sur vos maladies passées ou chroniques. Rien ne sert de mentir, la franchise et l’honnêteté sont de rigueur. Dans le cas contraire, vous seriez obligé de rembourser tout versement déjà effectué par votre assureur.
Pour obtenir le meilleur prix d’assurance en cas de facteurs santé à risque, plusieurs solutions :
- comparer les offres d’assurances en fonction de votre profil emprunteur et demander des devis ;
- faire porter le risque sur un seul assuré ;
- choisir une quotité faible pour l’assuré concerné dans le but de limiter le coût de l’assurance emprunteur.
Comment faire pour changer son partage de quotités ?
Il vous suffit de demander les nouveaux tarifs à votre assureur ou bien de changer d’organisme.
Si l’on souhaite augmenter ses quotités
Une fois le changement de répartition acté par votre assureur, faites parvenir le nouveau contrat à votre banque. C’est elle la bénéficiaire de l’assurance. Aucun risque qu’elle refuse ce nouveau contrat : vous optez pour une meilleure couverture, ce qui sous-entend moins de risque pour elle.
Si l’on souhaite diminuer ses quotités
Vous ne pourrez pas les baisser au-delà du seuil minimum instauré par votre banque. En les abaissant, vous réduisez votre couverture, ce qui fait prendre plus de risque à la banque. Vous vous exposez donc à un refus de sa part.
Dernière solution pour modifier la distribution de ses quotités : profiter d’un rachat de crédit ou changer d’assurance de prêt pour renégocier. Renseignez-vous sur les assouplissements accordés par la loi Hamon, ou sur la résiliation annuelle permise par la loi Lagarde et la loi Sapin 2.